samedi 7 avril 2018

Les Pâques du commissaire Ricciardi

Titre : Les Pâques du commissaire Ricciardi
Auteur : Maurizio De Giovanni
Édition : Rivages
Pages : 330
Note : 3.5 / 5
Une semaine avant Pâques, dans le Naples fasciste de 1932, une prostituée de luxe connue sous le nom de Vipera est assassinée dans un bordel de première classe, le Paradiso. Son dernier client jure qu’elle était bien vivante quand il l'a quittée, le suivant dit l'avoir retrouvé étouffée sous un oreiller. Alors que la ville s’apprête à célébrer en grande pompe la résurrection du Christ, le commissaire Ricciardi devra démêler un nœud d'avidité, de frustration, de jalousie et de rancune afin de résoudre l'énigme de la mort de Vipera.



Avis de Cyrlight




Vipera, la plus belle et la plus célèbre prostituée du Paradisio, a été retrouvée morte dans sa chambre. Dans un Naples partagé entre la liesse qu'inspire la célébration de Pâques et la crainte du régime fasciste de Mussolini, le commissaire Ricciardi et son partenaire, le brigadier Maione, mènent l'enquête.

J'ai été séduite par ce livre au premier coup d'œil, en raison de sa couverture basée sur l'une de mes peintures préférées. Je ne connaissais alors ni l'auteur ni son œuvre, ce qui m'a posé quelques soucis de compréhension au début, notamment à propos de la « Chose », qui m'a d'abord laissée perplexe, car je ne savais pas quel sens lui donner.

Quelques détails et descriptions supplémentaires auraient été les bienvenus, mais au bout de quelques dizaines de pages, j'ai fini par véritablement entrer dans l'histoire. À l'exception de Ricciardi qui m'a sensiblement laissée indifférente, j'ai apprécié la majorité des personnages (Maione, Modo... Et même Livia, qui ne m'a pourtant pas fait bonne impression à son apparition).

L'histoire peut se diviser en deux parties : l'enquête sur le meurtre de Vipera et les mésaventures du docteur Modo. Bien qu'il s'agisse avant tout d'un roman policier, j'ai préféré la seconde, car j'ai trouvé que les investigations du commissaire plafonnaient un peu.

C'est d'ailleurs le principal reproche que je ferais à ce livre. Pendant un long moment, tout le monde ou presque peut être coupable (d'ailleurs, les passages que je qualifierais d'introspectifs sèment sans cesse le doute), puis l'enquête est reléguée au second plan, avant qu'elle soit (trop) brusquement résolue. La solution de l'énigme tombe presque comme un cheveu sur la soupe, après que le scénario se soit concentré sur un autre pan de l'histoire.

L'écriture, en revanche, est le point fort de l'auteur : agréable, assez poétique, elle contraste (en bien) avec tous les autres romans policiers que j'ai pu lire jusqu'à présent. J'appréhendais de la vulgarité, à la vue du thème, mais cette crainte s'est avérée infondée, pour mon plus grand plaisir.

Je ne regrette pas d'avoir lu Les Pâques du commissaire Ricciardi, et je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions Rivages de m'en avoir offert l'occasion, mais l'histoire ne m'a pas suffisamment emballée pour me donner envie de découvrir les autres tomes. Je conseillerai tout de même à ceux qui veulent se lancer dans l'aventure de commencer par le début, par souci de compréhension.

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