jeudi 10 août 2017

Le pays du nuage blanc


Titre : Le pays du nuage blanc
Auteur : Sarah Lark
Édition : Archipoche
Pages : 800
Note : 3 / 5

« Église anglicane de Christchurch (Nouvelle-Zélande) recherche jeunes femmes honorables pour contracter mariage avec messieurs de notre paroisse bénéficiant tous d’une réputation irréprochable. » Londres, 1852. Hélène, préceptrice, décide de répondre à cette annonce et de tenter l’aventure. Sur le bateau qui la mène au Pays du nuage blanc, elle fait la connaissance de Gyneira, une aristocrate désargentée promise à l’héritier d’un magnat de la laine. Ni l’une ni l’autre ne connaissent leur futur époux.



Avis de Cyrlight




Le pays du nuage blanc est une fresque intergénérationnelle, dont le récit commence avec Hélène et Gwyneira, deux jeunes femmes qui s’expatrient en Nouvelle-Zélande pour épouser un homme qu’elles n’ont jamais vu. C’est là-bas que débute véritablement leur histoire, qui s’étalera sur plusieurs décennies.

Il s’agit d’un roman très dense, mais qui n’en est pas moins simple à lire, malgré ses quelques huit cents pages qui pourront rebuter les lecteurs les moins courageux et d’inévitables longueurs.

Il est également très riche, car on y rencontre une pléthore de personnages, de très belles descriptions qui nous transportent dans les Canterbury Plains de ce beau pays du nuage blanc et de nombreux détails ayant trait à la culture maorie, sans parler des multiples thèmes abordés.

Hélas, en raison de cette grande diversité, certains éléments sont trop peu développés. En fonction des besoins du récit, l’auteur n’hésite pas à faire disparaître des personnages, qui réapparaîtront presque par miracle cent ou deux cents pages plus tard, sans qu’ils n’aient été évoqués ou presque entre-temps. Les retrouvailles surviennent souvent au détour d’heureux hasards, et sont par conséquent difficilement crédibles.

Qui plus est, on ne s’attache pas vraiment aux protagonistes, quelles que soient leurs joies ou leurs peines. Il y a une certaine froideur, voire fadeur, dans l’écriture qui, si elle n’est pas dérangeante lors des passages descriptifs ou narratifs, maintient un écart entre eux et le lecteur. C’est d’ailleurs loin d’être le seul défaut de la plume de l’auteur, qui est le point le plus négatif de ce roman.

De toutes mes lectures, je n’ai jamais croisé un style aussi lourd que celui du Pays du nuage blanc. J’ignore s’il faut blâmer Sarah Lark pour cela ou un médiocre travail de traduction, mais les répétitions sont légion. Si, comme moi, vous manquez de patience, vous vous agacerez vite des « à vrai dire » et compagnie qui reviennent toutes les deux à trois pages. C’est vraiment regrettable, car cela gâche une grande partie du plaisir que l’on prend à lire cette œuvre.

Vous l’aurez compris, c’est un avis mitigé que je donne sur ce livre. C’est un récit intéressant, captivant, même, mais qui aurait mérité d’être encore plus développé au lieu de laisser occasionnellement des personnages de côté, et qui souffre surtout une écriture rédhibitoire à force de répétitions.

Si vous aimez les histoires qui se déroulent à l’autre bout du globe ou encore les grandes sagas familiales, vous apprécierez sûrement Le pays du nuage blanc, mais il ne peut rivaliser avec d’autres classiques du genre, comme Les oiseaux se cachent pour mourir, que je recommanderais beaucoup plus chaudement.

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