dimanche 6 août 2017

Divergente T.2 : L'insurrection

Titre : Divergente T.2 : L'insurrection
Auteur : Veronica Roth
Édition : Pocket Jeunesse
Pages : 528
Note : 2 / 5


Différente. Déterminée. Dangereuse. DIVERGENTE. Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs. Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité. Mais elle est divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp. Et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être.





Avis de Cyrlight



Si le premier tome de cette saga était plutôt bon, celui-ci est nettement en-dessous. Le problème réside essentiellement dans l’évolution des personnages et des relations qu’ils entretiennent entre eux. Attention, les lignes ci-dessous contiennent des spoilers.

S’il y avait une réelle alchimie entre Tris et Tobias dans Divergente, ils passent cette fois-ci tout le livre à se quereller, et souvent pour des raisons plus qu’idiotes, puisqu’il lui reproche de ne pouvoir lui faire confiance, et elle d’avoir ses secrets, ce qui tourne vite en rond.

Commençons par Tris. Elle est tout simplement insupportable. Elle passe son temps à mentir à tout le monde, et ce avec une facilité déconcertante, alors qu’elle était immédiatement démasquée dès qu’elle tentait de masquer la vérité dans le premier tome. Comme si cela ne suffisait pas, elle est principalement guidée par une pulsion qui peut être qualifiée de suicidaire, bien loin de l’altruiste audacieuse que l’on a connue.

Vient ensuite Quatre/Tobias. Ou plutôt ne vient pas, parce qu’il se démarque par son inutilité chronique. Mis à part se disputer avec Tris, il ne sert presque à rien pendant les deux premiers tiers de l’ouvrage. Tout le charisme qu’il dégageait avant semble s’être envolé et il faut attendre les dernières pages pour qu’il redevienne fidèle à lui-même, ce qui survient trop tardivement.

Les personnages principaux sont ancrés dans leurs prises de position et ne s’en détachent pas, ce qui devient vite lassant. À cause de cela, une grande partie de l’histoire est attendue, et les multiples trahisons de Tris ne se dénombrent même plus.

C’est Caleb qui parvient à causer la surprise, lorsque l’on apprend sa véritable allégeance, mais c’est à peine si l’auteur s’attarde dessus. Quelques lignes lui sont accordées pour justifier ses motivations, qui demeurent relativement sous-développées. Il y aurait pourtant eu matière à dire.

En raison de cette déception engendrée par la plupart des personnages, j’ai réussi à éprouver de la peine pour Eric lors de son exécution. S’il était cruel, monstrueux et un ennemi avéré, il avait au moins le mérite d’être resté fidèle à lui-même, ce qui n’est pas le cas des autres.

Seul Peter obtient une évolution correcte, qui le rend beaucoup plus sympathique aux yeux du lecteur. Il apparaît comme une véritable bouffée d’oxygène lors de la captivité de Tris chez les Érudits et relance l’intérêt que l’on peut porter à l’histoire en s’y présentant comme l’un des éléments les plus intéressants de ce tome (ce qui n’est pas peu dire !).

L’action aurait pu compenser la mauvaise direction prise par les personnages, mais hélas, elle n’est pas plus au rendez-vous. Les rebondissements sont rares et c’est à peine si l’on ressent un seul frisson d’excitation au fil des pages, alors que le combat final du premier tome était riche en émotions.

En conclusion, je dirais que la saga Divergente commençait très bien, mais que cette suite n’a pas été la hauteur de mes attentes. J’espère sincèrement que le troisième et dernier tome saura remonter le niveau à hauteur du premier, sans quoi cela serait pour moi une amère déception.

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